Société
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Le Sénat approuve à une large majorité (59 voix pour contre 17 et 4 abstentions) le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité. Après donc les députés de l’Assemblée nationale. Le texte divise profondément la société gabonaise.
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Julien Nkoghe Bekalé, le chef du gouvernement, présent lors du vote, a seulement pu convaincre les sénateurs issus du parti au pouvoir à voter oui. Résultat, le texte est passé comme une lettre à la poste. « Aujourd’hui, vous avez fait œuvre utile », s’enthousiasme le Premier ministre ensuite.
Dans les faits, l’alinéa 5 de l’article 402 du Code pénal en vigueur depuis 2019 n’existe plus. Il punissait de 6 mois de prison ferme et d'une amende de 5 millions de FCFA les individus qui s’adonnent à l’homosexualité.
Le retrait de cet alinéa du Code pénal suscite beaucoup de remous dans le pays. Si une partie de Gabonais, notamment les principaux concernés et leurs soutiens saluent un « vote historique » comme le Premier ministre l’a souligné, ils sont également nombreux à dénoncer avec véhémence la dépénalisation de l’homosexualité dans leur pays.
A.H.
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