Economie et Finances
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Réhabilitation des infrastructures rurales, renforcement des capacités institutionnelles et création de quelque 14 385 emplois : le Projet d’appui au développement des infrastructures rurales (PADIR), mis en œuvre entre 2012 et 2019 en République démocratique du Congo, a produit ses effets dans cinq ex-provinces du pays.
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Selon un rapport publié le 6 janvier dernier par la Banque africaine de développement, la production agricole y a presque doublé et le revenu des commerçants s’est amélioré grâce à ce projet financé par un don de 39,4 millions de dollars américains du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel de la Banque.
Dans le domaine des infrastructures, le PADIR a permis de réhabiliter deux bâtiments ministériels (développement rural et agriculture) à Kinshasa, ainsi que cinq bâtiments administratifs dans cinq ex-provinces (Bas-Congo, Bandundu, Kasaï-Occidental, Kasaï-Oriental et Katanga), des instituts de formation professionnelle et des centres d'insertion. Dix ateliers mécaniques artisanaux et dix locaux de transformation associatifs ont également été aménagés, précise le rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats (EER).
Le projet a réaménagé et/ou rénové de nombreuses infrastructures communautaires : 30 marchés ruraux, 25 entrepôts et points de ramassage additionnels, 15 aires d’abattage et abattoirs, sept centres de formation professionnelle, et huit ateliers et des locaux d’artisans.
Près de 1 400 kilomètres de pistes rurales, 110 sources d’eau potable, 36 forages et 22 réseaux AEP (alimentation en eau potable) ont bénéficié de travaux conduits par le PADIR.
Certains travaux ont contribué au désenclavement des bassins de production agricole et halieutique, entraînant une hausse sensible de la production commercialisée : 5,9 millions de tonnes par an en 2012, 8,5 millions de tonnes en 2019. Aussi, le revenu mensuel des commerçants a augmenté de 101,8 dollars à 108,5 dollars.
Par ailleurs, le nombre d’échanges entre zones rurales et urbaines par secteur s’élève désormais à 18 par jour alors qu’il était de cinq en 2012. Quant au temps de trajet de 30 kilomètres linéaire parcouru par véhicule, il est maintenant de 75 minutes, contre 138 minutes auparavant.
Pendant sa période d’exécution, le PADIR a permis à plus de 86 500 personnes d’être alimentées en eau potable. Le projet a formé 6 000 jeunes, dont 60% de femmes, jusqu’en 2018. Environ 500 structures en 2017, regroupant 5 000 membres (60% de femmes) ont également reçu une formation en 2019. Quelque 300 cadres impliqués dans le développement rural ont été formés ou recyclés en 2018 (53% de femmes).
« La majorité des infrastructures a été déjà construite ou réhabilitée, souligne le rapport de la Banque. De même, la plupart des bâtiments des services techniques ont été construits et les machines et équipements livrés. »
« Il reste à acquérir et à remettre aux bénéficiaires un petit nombre d’équipements spécifiques, tels que ceux assignés à la démonstration (petits outillages et équipements), à la didactique (kits d’analyse de l’eau et réactifs), et la documentation, aux pratiques professionnelles, et à l’appui aux ONG, associations d’artisans dans toutes les provinces », conclut le document.
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