Politique
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Première partie : Une Glissade Plus à Droite
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Un sérieux bilan de l’état du monde s’impose aux penseurs politiques en cette année 2021 qui commence. Ceci, par la force des choses issues du passage de Donald Trump à la Maison Blanche. Trump est emblématique. Car au-dessus de tout autre exploit accompli durant son mandat non renouvelé, il a fait bouger le curseur des idéologies politiques classiques aux Etats-Unis d’Amérique.
Pour l’exercice nous allons dans un premier temps préciser le positionnement politique de Trump, identifier les forces présumées qu’il combat et les forces attirées qui orbitent dans son sillage. Dans le deuxième temps nous allons exposer les bases arrière de ces forces et les manœuvres entreprises. Puis dans un troisième temps nous allons évaluer les incidences de ces manœuvres sur le moral des masses et sur les politiques publiques à travers l’un des enjeux principaux au fond de cette rivalité, le nouvel ordre mondial.
1- Une Glissade plus à Droite
De la droite centriste traditionnelle des Républicains, qui l’ont porté candidat en 2016, Trump a déplacé la ligne plus à droite au-delà de la frontière classique. Il a marqué des pas vers un horizon agité que certains observateurs soupçonnent d’être une hypnose fasciste. De ce fait il serait tombé dans l’hérésie par rapport à la doctrine originelle des pères fondateurs de la nation américaine.
Dans un article publié il y a 4 ans, au lendemain de la victoire de Donald Trump en novembre 2016, titré « Trump et Le Réveil des Ploutocrates »1, je présageais l’influence que la venue de TRUMP au pouvoir aura sur la face du monde dans les décennies à venir. Les traits de figures des acteurs principaux que j’avais décrits se sont accentués aujourd’hui, après 4 ans, et se dressent quasiment en deux régiments en guerre ouverte l’un contre l’autre.
2- Les Forces en Présence - Belligérants
Dans cette guerre il y a d’un côté les présumés ‘’Comploteurs’’ Mondialistes et de l’autre côté il y a les Réactionnaires Souverainistes.
2-1 - Les ‘’Comploteurs’’ Mondialistes
Ce sont essentiellement ceux que j’avais appelé Libéraux-technocrates dans mon article précédent en 2016 en me basant sur leurs profils professionnels ou académiques. Aujourd’hui, en raison d’un présumé projet socio politique qu’ils seraient entrain d’exécuter, l’imaginaire populaire les désigne plutôt comme des ‘’comploteurs’’ mondialistes. On leur additionne toutefois certains ténors de l’oligarchie financière classique (les ploutocrates). Ils sont dans le camp des accusés. Le crime ? Ils sont promoteurs d’un Nouvel Ordre Mondial qui devrait à terme établir un gouvernement technocratique sur l’humanité. Les figures les plus marquantes dans ce camp des présumés comploteurs sont par ordre d’importance:
George Soros. Il est américain d’origine hongroise. Profession : ‘spéculateur’ en bourse des valeurs. Il est donc spécialiste en analyse financière sur les marchés de placement des capitaux. C’est un habile investisseur ; il a eu une réussite spectaculaire et a fait grande fortune soudaine en gagnant 1 Milliard de dollars en une seule journée de septembre 1992 en spéculant contre la monnaie anglaise, la livre sterling. Il améliore cette fortune avec le temps pour devenir multimilliardaire et saisit l’occasion pour se créer en même temps la marque d’un philanthrope missionnaire.
Le but de Soros est de mettre son trop-plein d’argent au service des institutions humanistes et des causes humanitaires. Dans cette mission il s’illustre également comme un véritable idéologue qualifié. Il fonde sa vision socio-politique sur le concept du Open Society (La Société Ouverte, ou société d’ouverture). Georges Soros a tiré cette idée de la théorie politique du philosophe autrichien Karl Popper qu’il avait beaucoup lu parallèlement à ses études en économie à la London School of Economics en Angleterre.
Aujourd’hui, des organismes internationaux comme Amnesty International , Transparency Internationale , Media Fondation for West Africa , Central European University et d’autres encore bénéficient de financements provenant de l’institution Open Society Foundations 2 de George Soros. Ainsi que des organisations et mouvements d’action populaire directe comme Black Lives Matter, Femen , Y en a Marre , entre autres, bénéficient ou ont eu à bénéficier de ses subventions. Il a déjà donné plus de 32 Milliards de dollars pour soutenir les différentes causes. Cet appui massif qu’il donne aux causes progressistes un peu partout lui vaut de la part des milieux politiques conservateurs des accusations de comploteur mondialiste.
Bill Gates ; il est Américain et pratiquement connu du grand public mondial. Fondateur de l’entreprise Microsoft qui développe le programme informatique le plus utilisé pour les ordinateurs de bureau et à la maison. Il a aussi créé sa propre fondation philanthropique pour les causes humanitaires, la Bill and Melinda Gates Fondation. Il a été listé pendant plusieurs années le plus riche homme au monde. Son appui financier aux recherches sur le vaccin contre le corona virus, Covid-19, lui vaut des soupçons de comploteur mondialiste.
Jeff Bezos ; il est américain et fondateur de l’entreprise Amazon pour le commerce des produits en ligne. Il détient aussi l’important journal Washington Post. Il est actuellement classé le deuxième plus riche homme au monde depuis quelques semaines. Son projet de colonisation interplanétaire ‘ Blue Origin ‘ 3 lui vaut des soupçons de comploteur super mondialiste. À part lui, dans une légère mesure Elon Musk, un américain d’origine sud-africaine et fondateur des entreprises Tesla et SpaceX pour les énergies renouvelables, les automobiles électriques et l’exploration spatiale, est aussi classé parmi les présumés comploteurs à cause de son projet de technologie électro-cérébrale de puces intracrâniennes à insérer dans les cerveaux humains pour en améliorer les capacités.
Autres grandes entreprises du numérique (gafa) comme Facebook et Google sont aussi relativement rattachées aux comploteurs présumés. Puis des acteurs politiques directs comme Bill Clinton et Hilary Clinton, Barak Obama, Joe Biden, Emmanuel Macron et Justin Trudeau entre autres leurs sont rattachés par association d’idées.
En plus, ces présumés comploteurs sont accusés par les souverainistes qu’ils auraient la main mise sur les grands medias classiques comme CNN, BBC, NBC, New York Times etc. pour contrôler l’information de masse et manipuler l’opinion internationale.
2-2 - Les Réactionnaires Souverainistes
Les Réactionnaires Souverainistes sont les plaignants ou accusateurs dans le conflit. Voyons d’abord ce qu’est un réactionnaire. Un réactionnaire c’est quelqu’un qui réagit contre le changement des règles et des habitudes déjà longtemps établies dans la société. Dans ce sens un réactionnaire s’oppose souvent à la demande de réformes, il reste résolument conservateur. En cas de révolution il se dresse farouchement contre les novateurs et adopte une attitude de contre-révolutionnaire.
Bref le réactionnaire c’est celui qui a peur des conséquences néfastes probables du changement. Il refuse la modification des valeurs morales acquises et il rejette les changements sociaux d’ampleur, voire les innovations techniques disruptives.
Donc quand nous parlons de réactionnaires souverainistes il s’agit en premier lieu des acteurs - politiciens, intellectuels, activistes, promoteurs - qui mettent au premier plan la valeur de souveraineté ; souveraineté des peuples cela s’entend. Et par peuples on entend ‘’Nations’’, on entend ‘’Etats-Nations’’, on entend ‘’Communautés de Culture’’, on entend ‘’Identités de souche ethnique’’ ect.
Cette explication faite, quelles sont les principales figures actuelles du souverainisme réactionnaire sur l’échiquier mondial ? Nous pouvons classer par ordre d’importance :
Donald Trump : américain et grand entrepreneur multimilliardaire dans les secteurs de l’immobilier et de l’industrie des loisirs et de recréations. Élu président des Etas Unis d’Amérique en 2016 pour le parti des Républicains, il a un profil caractériel prononcé. Il ne mâche pas ses mots et se montre très pugnace dans l’adversité, ne s’avoue jamais vaincu. Son bilan en tant que président est très contrasté. Il obtient une bonne performance pour l’économie nationale et pour la paix internationale ; mais il affiche une mauvaise note pour sa politique protectionniste qui frôle l’isolationnisme sur le plan du commerce international et de l’immigration. Son rêve prioritaire est la grandeur nationale des Etats Unis d’Amérique, résumé dans les slogans « Make America Great Again », « America First ».
Rudy Julianie : américain, membre du parti des Républicains, ancien maire adulé de New York City de 1994 à 2001 pour son programme efficace de réorganisation de la police et du combat gagné contre le crime organisé, et pour sa gestion efficiente de la tragédie de l’attentat terroriste du 11 Septembre 2001. Devenu conseiller juridique de Donald Trump durant le mandat qui vient de s’achever, il est un des grands meneurs de la contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2020. Jusque hier encore le 6 janvier au moment où des militants pro-Trump prenaient d’assaut les sénateurs en session dans le Capitol pour la certification des votes de la dernière élection, Rudy Julianie passait des coups de fil stratégiques aux sénateurs républicains dans la salle pour les instruire de tout faire pour ralentir la session en cour.
Nigel Farage : anglais ; politicien de renom au Royaume Uni, chef du Brexit Party. Il a conduit à la victoire le Mouvement du Brexit en 2019. Éminent orateur bien articulé, il anime un radio show sur la chaine LBC. Au paravent il était fondateur et chef du Parti pour l’Indépendance du Royaume Uni de 2006 à 2016, il était aussi eurodéputé à Bruxelles pendant qu’il menait le combat du Brexit. Il avait prononcé le remarquable Discours d’adieu 4 devant les eurodéputés à Bruxelles le 29 janvier 2020 pour leur signifier le départ du Royaume Uni de l’Union Européenne.
Charles Gave : français, financier essayiste et homme d’affaire, expert-conseil en placement financier et fondateur de Gavekal, une entreprise de conseil en gestion de fonds. Auteur du livre ‘’Des Lions menés par des Ânes’’. À part lui en France il y a principalement l’ancien Secrétaire d’Etat français Philipe de Villiers , l’ancien ministre Jean Pierre Chevènement, le philosophe vedette Michel Onfray, les hommes politiques François Asselino qui est chef du mouvement UPR, Marine Le Pen, Jean Luc Mélenchon du Mouvement des Insoumis. Ces figures publiques développent ouvertement et de diverses manières en France des points de vue réactionnaires souverainistes contre le mondialisme et essentiellement contre la puissance ‘étouffante’ et dépossédant de l’Union Européenne, et dans certains cas contre l’impérialisme culturel américain.
3 - Les Bases Arrières ou Fonds Idéologiques des Deux Camps
(À suivre dans la 2e Partie)
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Références :
1 - https://www.27avril.com/blog/opinion/trump-reveil-plutocrates
Trump et le Réveil des Ploutocrates
2 - https://www.opensocietyfoundations.org/ Open Society Foundations
3 - https://www.blueorigin.com/ Blue Origin
4- https://www.youtube.com/watch?v=RBMvZRf9Scs Nigel Farage
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